Il y a deux ans, Sarah a quitté son confort parisien (travail, maison, amis) pour partir faire un tour du monde. Elle a d’abord pris la direction de l’Inde, puis les destinations se sont succédées : la Thaïlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. Plusieurs mois de bonheur (et parfois de petites galères) qu’elle a bien voulu nous raconter au micro de MixCity Radio.
« Je n’ai absolument rien préparé. »
Je m’étais quand même renseigné sur où dormir la première nuit, mais c’était tout. Bien évidemment, je m’étais fait vacciné comme pas possible avant, mais je n’ai lu aucun guide avant de partir. Je voulais laisser place à l’improvisation.
« En Inde, je me suis prise une claque. »
Je voulais perdre tout mes référentiels. A l’aéroport, ça grouillait. Au bout de 3 jours, je suis parti voir le Taj Mahal et maintenant je peux le dire : le Taj Mahal, c’est le plus beau monument que j’ai vu au monde ! Mais le regard en Inde est différent, je ne m’y attendais pas. En tant que femme seule, ce n’était pas facile.
« La Thaïlande : la mer, les belles plages et le kitesurf. »
Par rapport à l’Inde, ça été un vrai contraste. La population est beaucoup plus calme, l’endroit plus reposant. J’ai rencontré une française, on a voyagé ensemble pendant trois semaines. L’échange, c’est ça qui fait la richesse du voyage.
« J’ai fait de la colocation à Sydney. »
J’ai débarqué à Sydney. J’avais besoin de me poser. Grâce à internet, j’ai trouvé à partager un appartement avec deux irlandaises et un français. Qu’est-ce que c’était bon d’avoir une bonne douche chaude après l’Asie ! J’ai fait de la rando, du surf. Et surtout il y a des différences culturelles entre l’Asie et l’Australie : les asiatiques te disent toujours oui, les australiens sont plus directs et pragmatiques.
« La Nouvelle-Zélande : je n’ai jamais vu un pays aussi beau. »
Ca été la vraie bonne surprise. Honnêtement, je crois que je n’ai jamais vu un pays aussi beau. Les lacs côtoient les montagnes enneigées. Tous les kilomètres, les paysages changent. La lumière est magique, c’est divin.
« L’argentine, ça été de la totale impro ! »
Je suis arrivé à Buenos Aires, je ne savais pas où j’allais dormir, où j’allais manger. Je crois que j’avais acquis de la confiance. Là-bas, j’ai pris des cours de tango et d’espagnol. Les argentins sont les français d’Amérique du Sud : ma prof d’espagnol m’a par exemple invitée à l’opéra. J’ai aussi enseigné là-bas, c’était pour moi une façon de mieux vivre le pays. Enfin, j’ai fait un saut à Iguaçu au Brésil : ces chutes sont gigantesques !
« Le retour, les autres n’en parlent pas. »
De retour à Paris, il faut reprendre ses repères, ne plus vivre au jour le jour. Le fait de retrouver ses affaires, toute cette abondance, ça fait bizarre. Car pendant mon voyage, je me suis rendu compte que je n’avais besoin de rien. C’est une expérience très personnelle et unique à vivre. Il faut suivre son instinct et ses envies, apprendre à faire confiance à des inconnus, lâcher prise, partager son expérience avec d’autres personnes. Et ne pas avoir peur. Ca m’a apporté une autre vision de l’avenir : je parle maintenant facilement avec des inconnus, et j’ai le sourire aux lèvres.